Un risque naturel est, par définition, le produit d’un phénomène naturel (inondation, séisme, avalanche …) lié à la présence d’enjeux humains. Sans la présence de l’Homme, le risque en tant que tel n’existerait pas.
Le risque inondation est donc créé par la combinaison de l’eau, sortant de son emplacement habituel (lit d’une rivière, nappe phréatique, lac…), et de l’Homme qui s’installe dans l’espace d’expansion des eaux pour y implanter des constructions et des activités.
En France, le risque inondation est le plus impactant pour la population parmi tous les risques naturels majeurs. Actuellement, selon le ministère de la transition écologique et solidaire, on dénombre 18,5 millions de résidents permanents exposés aux différentes conséquences des inondations et submersions marines et près de 10 millions d’emplois.
Il existe plusieurs types d’inondation :
c’est l’inondation des zones côtières, par la mer. Elle se produit lorsque les conditions météorologiques et océaniques sont défavorables. C’est notamment lors d’une tempête accouplée à une forte marée que des submersions peuvent survenir.
Exemple récent de submersion marine : Lors de la tempête Xynthia le 28 février 2010 une submersion marine a causé le décès de 41 personnes en Vendée et en Charente-Maritime, 745 Millions d’Euros de dégâts et 5 500 entreprises sinistrées.
(Chiffres évalués uniquement sur la submersion marine, source mrn-asso.fr)
Lors de longues périodes pluvieuses et humides, le niveau des nappes souterraines peut s’élever. Si ce niveau dépasse celui du sol, cela provoque une inondation.
Exemple récent de remontées de nappes souterraines : Inondations en Somme, Oise et Eure en 2001.
Il survient lorsque le cours d’eau sort de son lit à la suite d’une augmentation importante de son débit. L’origine de cette augmentation peut être d’origine multiple (fortes pluies, fonte des neiges). Il existe deux types de débordements :
Ce phénomène se produit lorsqu’un cours d’eau sort de son lit lentement et inonde une plaine lors d’une période relativement longue. Cette inondation à généralement lieu aux abords des principaux fleuves (Loire, Rhône, Seine…).
Exemples récents :
Crue de la Seine en 2016 : 4 décès et 990 millions d’euros de dégâts dont plus de la moitié pour les entreprises (Source : CCR).
Crues du Rhône, en 2003 : 1 milliard d'euros de dégâts (en savoir plus).
Ces débordements se produisent dans des bassins versants de taille moindre, la vitesse d’écoulement des eaux est plus rapide du fait de la topographie plus escarpée. Ces phénomènes rapides se produisent à la suite de très fortes précipitations localisées dans un temps très court. En France, ce sont les régions méditerranéennes qui sont les plus impactées par ce genre de crues. Ces inondations sont lourdes de conséquences et font parties des inondations les plus meurtrières du territoire français.
Exemples récents :
Crues des cours de la Roya et de la Vésubie, arrière pays niçois, en 2020 : 10 décès, 8 disparition, 1 milliard d'euros de dégâts (source Département 06).
Crues de l'Argens, fin d'année 2019 : 7 décès, plus de 500 entreprises sinistrées, environ 400 millions d'euros des dégâts (Source CCR).
Crue de l’Aude 2018 : 15 décès, 220 millions € de dégâts, 1700 entreprises sinistrées (Source CCR).
Crue de l’Argens 2010, 25 décès, 450 millions d’euros de dégâts et plus de 1000 entreprises sinistrées (Source CCR).
Crue de Vaison-la-Romaine 1992, 46 décès, plus de 400 millions d'Euros de dégâts.
Lors d’un événement pluvieux, il s’agit de la concentration des eaux pluviales sur des versants en dehors du réseau des cours d’eau dans les espaces où l’infiltration est limitée, notamment en zone urbaine.
Exemple récent de ruissellement urbain :
En octobre 2015, le bassin cannois subit un phénomène pluvieux très intense créant des crues éclairs de très petits vallons et des ruissellements urbains dans la ville de Cannes. Bilan : 20 morts, 1 800 entreprises sinistrées, 605 millions d’euros de dégâts (Source, ORRP).